Planification Spatiale Marine

Il s’agit de savoir à quel endroit et à quel moment les activités peuvent avoir lieu.

La planification spatiale marine est un processus d’organisation et de gestion des activités qui peuvent avoir lieu dans des zones déterminées de l’océan, comme la pêche et la navigation, tout en réservant d’autres zones à la conservation. C’est un peu comme l’urbanisme, qui désigne des zones à usage commercial, résidentiel et récréatif, tout en entretenant les parcs, les cours d’eau et autres espaces verts.

Il s’agit d’établir un équilibre.

En clair, la planification spatiale marine s’efforce de trouver l’équilibre entre les demandes d’aménagement et les autres utilisations des océans, tout en protégeant les écosystèmes marins.

 

 

Comment fonctionne la planification spatiale marine?

La planification spatiale marine est un processus dynamique qui aboutit à un plan spatial marin, régulièrement mis à jour. Elle ne remplace pas les activités de planification et de gestion des différents secteurs de l’industrie. Il s’agit plutôt d’un cadre qui reflète toutes les activités maritimes dans un seul plan et qui recommande des zones appropriées pour ces activités.

Dans le cadre de la planification spatiale marine, on commence par rassembler les partenaires afin de déterminer les buts, les objectifs et les indicateurs pour une zone marine donnée. À titre d’exemple, les objectifs d’une zone marine peuvent être de conserver ou de protéger les ressources marines, de restaurer les zones dégradées et de permettre l’utilisation des espaces marins pour la croissance économique. Pour atteindre ces buts, on peut se concentrer sur ce qui suit :

  • élargir le réseau des aires de conservation
  • protéger l’habitat essentiel des espèces en péril
  • veiller à ce qu’un espace marin adéquat soit disponible pour les industries, comme les pêches et l’énergie extracôtière

Une fois établis, les buts et objectifs guideront la vision globale du plan spatial marin. Ce dernier orientera également les autres phases du processus de planification, comme la collecte de données et de connaissances, l’analyse des conditions océaniques et des utilisations marines ainsi que la surveillance, l’évaluation et l’application des mesures degestion.



Où se déroulera la planification spatiale marine?

Au cours de l’année prochaine, Pêches et Océans Canada concentrera ses efforts sur l’avancement de la planification spatiale marine dans cinq zones marines :

  • Mer des Salish
  • Pacifique Nord–Côte centrale
  • Baie de Fundy–Plateforme Néo-Écossaise
  • Plateaux de Terre-Neuve-et-Labrador
  • Golfe du Saint-Laurent


Rôles, Outils et Formation Techniques

Exemples de rôles techniques dans la planification spatiale marine

Les praticiens de la planification spatiale marine comprennent généralement une équipe multidisciplinaire de biologistes, d’écologistes, de géographes et d’économistes ainsi que des planificateurs possédant des compétences, des connaissances et une expérience spécifiques dans des domaines tels que la gestion de programme, l’analyse, le suivi et l’évaluation, et la coordination de la communication / communauté.

Bien que la participation technique des groupes et communautés autochtones à la planification spatiale marine puisse prendre de nombreuses formes, il est prévu que leurs rôles couvriront toutes les phases du processus de planification. Par exemple :

Au cours de la phase initiale de la planification, un coordonnateur communautaire ou un spécialiste des communications pourra :

  • assurer la liaison avec une ou plusieurs communautés autochtones et des comités de planification pour s’assurer que le processus de planification est accessible aux communautés (p. ex. lieu et calendrier des réunions, considérations linguistiques)
  • organiser des réunions avec des représentants des communautés ou de groupes autochtones, y compris les ordres du jour de planification et les principaux sujets de discussion
  • élaborer un contenu de communication sur les Autochtones à l’attention de tous les partenaires participant à la planification
  • élaborer ou aider à élaborer des produits de communication, comme des graphiques et des vidéos, qui mettent en évidence les composantes autochtones de la planification spatiale marine, à utiliser dans les ateliers, sur les sites Web et les médias sociaux

Au cours des phases de collecte et d’analyse des données et des connaissances, un biologiste marin ou un coordonnateur ou analyste du savoir autochtonepourra :

  • déterminer (p. ex. en travaillant sur le terrain aquatique, en interrogeant des aînés, etc.) et cartographier les espèces ou les zones marines d’importance culturelle, écologique ou économique
  • assurer la liaison avec les communautés et d’autres partenaires pour déterminer les besoins en matière de recherche sur le savoir autochtone et gérer les projets de recherche qui en découlent
  • élaborer des protocoles de diffusion des données
  • conseiller ou trouver des solutions pour l’utilisation et le stockage du savoir autochtone
  • interpréter l’analyse spatiale pour évaluer comment les activités marines actuelles, potentielles et futures peuvent influer sur l’utilisation des ressources marines dans les territoires traditionnels

Pendant la phase de surveillance, d’évaluation et d’application, un gardien ou un technicien d’intendancepourra :

  • surveiller les activités, prélever des échantillons, consigner les observations et recueillir des données dans des sites marins particuliers (p. ex. zones protégées) pour étudier et évaluer les changements environnementaux
  • jouer le rôle de chef de file ou de partenaire dans la restauration des ressources culturelles et naturelles dans les territoires traditionnels


Exemples d’outils de planification spatiale marine

De nombreux outils de planification spatiale marine correspondent aux rôles techniques décrits ci-dessus, mais ils peuvent aussi inclure d’autres outils propres à la zone marine ou aux activités de l’équipe technique. À titre d’exemple, pour remplir leurs fonctions :

  • un spécialiste des communications ou un coordonnateur communautaire peut utiliser un logiciel de traitement de texte et de présentation, WordPress ou d’autres systèmes de gestion de contenu de sites Web, un logiciel de conception graphique ou du personnel, et un logiciel de gestion de projets collaboratifs comme Microsoft SharePoint Platform
  • un biologiste marin ou un coordonnateur/analyste du savoir autochtone peut utiliser un système d’information géographique et un logiciel d’analyse des données, comme Marxan ou ArcGIS, du matériel d’échantillonnage environnemental ou biologique, comme des sondes ou des filets marins, des dispositifs de stockage de données, des navires ou d’autres véhicules pour accéder aux endroits isolés
  • un gardien ou un technicien d’intendance peut utiliser de l’équipement de surveillance environnementale et biologique, des dispositifs de repérage mobiles, des navires ou d’autres véhicules pour accéder à des endroits isolés

Le personnel technique des groupes ou des collectivités autochtones peut déjà utiliser certains de ces outils grâce à sa participation aux sciences et à la technologie océaniques (p. ex. l’Alliance de la recherche océanique au Canada), à l’éducation et à la connaissance des océans et à d’autres activités de gestion des océans.



Exemples de formation à la planification spatiale maritime

Il existe de nombreux cours de formation en gestion de l’environnement et des ressources qui préparent les surveillants, les gardiens et les techniciens d’intendance à la collecte et à la surveillance des données pertinentes à la planification spatiale marine. À titre d’exemple, le réseau d’intendance côtière élabore et propose des programmes de formation sur mesure au personnel d’intendance, comme des compétences appliquées en matière d’intendance, le respect et l’application de la loi ainsi que des politiques et procédures de sécurité.

Il existe également des cours de formation en classe et en ligne pour aider les praticiens de la planification spatiale marine à utiliser les systèmes d’information géographique et d’autres technologies de cartographie des données. Ils comprennent un certain nombre de diplômes liés aux applications des systèmes d’information géographique.

Les groupes autochtones et les coordonnateurs de communauté pourraient devoir suivre une formation sur la façon de travailler avec les aînés concernant le regroupement du savoir autochtone. Cette formation pourrait porter, par exemple, sur les pratiques exemplaires en matière d’entrevues, l’interprétation et l’application du savoir, et l’apprentissage par la pratique.